Ces dernières semaines, le défi qui nous a été lancé en tant qu’Eglise est celui d’être fidèle. Ce genre d’appel peut sembler moindre et il n’est souvent pas accompagné d’un grand “Woop! Woop!” cependant, il est fondamental pour la croissance de tout(e) chrétien(ne).
Tim Keller, dans son livre sur le mariage, fait remarquer que ce sont les promesses que nous faisons et que nous tenons au cours de nos vies qui nous forgent en tant qu’individus. Ces promesses sont un témoignage contre nous quand on échoue et un rappel et un encouragement à nous redresser quand on en dévie.
Inversement, ceux qui n’ont jamais été appelé à être fidèles sont ceux qui n’ont jamais rien promis, n’ont jamais accepté de responsabilité, ne se sont jamais engagés. Ils n’ont de comptes à rendre à personne et par conséquent, ils ne deviennent rien, stagnant au cours de leur vie, suivant les idées et les règles qui les intéressent seulement aussi longtemps que cela dure.
Mais celui qui promet s’engage à quelque chose qui le lie et c’est en maintenant ce lien, surtout quand c’est dur, que l’on apprend réellement ce qu’est l’engagement, la fidélité.
David a environ 17 ans lorsqu’il affronte Goliath. Il est jeune et n’est pas au front car le livre de Nombres indique que ce sont ceux qui ont 20 ans révolus qui sont appelés à se battre, car ils sont à cet âge des adultes, responsables de leurs décisions. Néanmoins, David déclare à Saül:
1 Samuel 17.34-37 : Ton serviteur faisait paître le troupeau de son père. Et quand le lion ou l’ours venait enlever une bête du troupeau, je courais après lui, je le frappais et j’arrachais la bête de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par le poil du menton, je le frappais et je le tuais. C’est ainsi que ton serviteur a frappé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a lancé un défi aux troupes du Dieu vivant. David dit encore : L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Alors Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi !
David, depuis quelques années déjà, prenait responsabilité pour le troupeau de son père, en le défendant avec sa propre vie, et s’en remettant à l’Eternel pour le protéger. Ca nous rappelle bien les paroles de Jésus dans Luc 16.10: “Celui qui est fidèle en peu de choses est aussi fidèle dans ce qui est important, et celui qui est injuste en peu de choses est aussi injuste dans ce qui est important.”
J’ai entendu un message comme celui-ci il y a bien longtemps, d’un homme qui était passionné (figurez-vous) par cette idée d’être fidèle dans les petites choses et qui a été, après de longues années de service fidèle, choisi pour devenir ancien dans l’Eglise. Maintenant, il implante une autre Eglise dans une petite ville, avec une petite équipe.
Ca nous rappelle également le verset dans Zacharie 4.10: “Qui donc a méprisé le jour des petits (commencements) ? L’on se réjouira en voyant le fil à plomb dans la main de Zorobabel. Ces sept-là sont les yeux de l’Éternel qui parcourent toute la terre.” Dieu parle du descendant du roi David, Zorobabel, qui a repris la construction du temple, et parle du futur, quand il le complètera en y plaçant la “pierre principale” (v.7).
Cette pierre principale, Jésus le fils de David, est le fondement du nouveau temple de Dieu et en est la pierre de l’angle (Matthieu 21.42). Qui a méprisé le jour des petits commencements? Certainement pas Jésus. Pendant trois ans, un groupe de disciples peu impressionnants l’a suivi pour ensuite l’abandonner complètement au moment de sa crucifixion. Il commence sa mission salvatrice dans une province minuscule de l’Empire romain! Mais depuis, Dieu en a fait de grandes choses.
Petit rappel donc, pour ceux qui n’étaient pas à Ashburnham 2015: P.J. Smyth a eu une parole prophétique pour nous pendant cet événement, pour nous encourager à aller de l’avant, en citant Luc 10.1: “Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-dix autres et les envoya devant lui, deux à deux, dans toute ville et tout endroit où lui-même devait aller.”
Il a noté que dans d’autres textes, il est question de Dieu qui va avant son peuple, alors qu’ici, Jésus envoie les disciples pour qu’ils aillent là où il “devait aller”. PJ nous a mis au défi de ne pas nous comparer à d’autres situations, à d’autres églises, mais de continuer à travailler le sol à Genève, de prier, d’annoncer l’évangile, et que Jésus va venir (bien sûr, il est avec nous en ce que nous faisons) et qu’il y aura du fruit, mais pas encore tout de suite. J’aimerais ajouter que le verset qui suit dans ce passage est le suivant: “Il leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.”
Ce verset est extrêmement encourageant pour ceux qui sont dans des situations missionnaires! La moisson est grande! Prions qu’il y ait plus d’ouvriers, parce que la moisson est tellement grande qu’on aura même du mal à gérer la quantité de fruit à récolter! C’est donc à ça que je nous appelle. Je sais combien il est difficile de croire qu’à l’avenir, de grandes choses vont se passer, mais il faut qu’on s’en tienne à la Parole de Dieu. Dans le même verset de Zacharie 4, il est écrit: “Ces sept (lumières)-là sont les yeux de l’Éternel qui parcourent toute la terre.” Dieu nous dit qu’il parcourt la Terre de son regard parfait et sait parfaitement tout ce qui s’y passe, même quand le peuple de Dieu est minoritaire et limité au Moyen-Orient, à l’époque de Zorobabel. Il cherche des fidèles, il voit ceux qui sont fidèles à Sa parole, à Son appel.
C’est drôle: celui qui prêchait ce message sur David et Goliath me disait: “Je n’ai aucun problème à dire que j’ai pompé ce message à PJ Smyth.”
Finalement, pour vous appeler à être fidèle, il faut déjà que vous vous soyez engagés. En fondant cette Eglise, je m’y suis automatiquement engagé jusqu’à ce que Dieu me dise de faire autre chose, mais je vous le dis maintenant: moi et ma femme resterons avec Renaissance jusqu’à ce qu’on meurt si tel est l’appel que Dieu nous fait. Je vous demande maintenant de vous engager à en faire partie, de vous engager à nous suivre et à chercher de mettre les choses qui n’ont rien avoir avec l’évangile au deuxième plan de votre vie, pour voir la grande moisson que Dieu va produire, quand Jésus visitera Genève!