Trois paroles avec un lien clair. C’est ce que nous avons vécu lors de notre dernière rencontre de dimanche.
Pendant la louange, la première parole est venue de Diane qui a partagé le mot: “septentrional”. L’impression qu’elle avait, c’était que Dieu appelle certains à se diriger vers le nord dans un sens spirituel, c’est-à-dire un endroit plus froid et aride.
Directement après, Andy a apporté une image de quelque chose vécu le jour précédent, lors d’une journée blanche en montagne. J’avais prié que Dieu enlève les nuages qui nous empêchaient de voir quoi que ce soit et quelques secondes plus tard, en arrivant en haut du télésiège, nous avons vu un panorama splendide, pendant quelques minutes.
C’est là que je savais que je devais partager ce que j’avais reçu lors de ma lecture biblique le soir précédent.
Dans le livre de 1 Rois, Elie le prophète se sent seul contre le monde. Le royaume d’Israël s’est tourné vers d’autres dieux et le peuple pratique toutes les abominations pour lesquelles les peuples précédents avaient été jugés, parce que leur roi et sa reine les entraînent dans le péché.
Mais Dieu reste puissant et à travers Elie, il le démontre: Elie prie et il n’y a plus de pluie pendant trois ans ; Elie prie de nouveau et il pleut finalement. Le feu de Dieu descend sur le sacrifice d’Elie mais les prophètes de Baal n’arrivent pas à obtenir un prodige de leur dieu. C’est une grande victoire pour Elie, et il pensait que c’était la victoire définitive, mais Jézabel, la reine, veut encore le tuer. Il s’enfuit et ensuite se sent misérable. Il veut mourir, parce qu’il a eu peur, il ne se sent plus digne d’être un prophète de Dieu. L’ange de l’Eternel vient le soulager en le nourrissant et il part pour le mont Sinaï. Il part direction sud.
Il arrive à la montagne où Dieu s’était manifesté à Moïse et au peuple d’Israël des siècles en arrière, et Dieu lui dit : “Qu’est-ce que tu fais ici ?”
Elie est frustré, parce qu’il a servi le Seigneur alors que tout le monde était contre lui. Il s’attendait à ce que le royaume de Dieu soit établi comme d’antan, il voulait que le peuple entier se tourne à Dieu et que tout soit restauré comme avant.
Dieu manifeste sa puissance sur la montagne : il apporte un vent si violent que les rocs sont fracassés, puis un tremblement de terre qui nivelle des montagnes puis un feu qui ravage. Mais à chaque fois, c’est écrit: “Mais l’Eternel n’était pas dans le vent. … l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. … l’Eternel n’était pas dans le feu.” Dans l’histoire passée de la Bible, Dieu a fait souffler le vent pour chasser les eaux après le déluge, il a ouvert la terre pour juger les ennemis de Dieu, il est tombé sur le tabernacle en pilier de feu et la montagne du Sinaï elle-même était couverte de feu devant le peuple d’Israël. Mais la puissance de Dieu ce n’est pas la même chose que Dieu lui-même. “Après le feu, il y eut un murmure doux et léger.” Dieu était là.
Cette histoire est souvent utilisée pour encourager les chrétiens à prier plus. Mais tout à coup, j’ai vu combien elle est puissante.
Dieu met Elie au défi de ne pas chercher les grands miracles du passé (même s’il a répondu à sa prière et fait tomber le feu au chapitre précédent), mais à vivre une relation de confiance et de foi en Dieu. Ce qui compte, c’est la relation avec Dieu, au-delà de ce qu’on ne contrôle pas dans la société et chez nos amis.
Dieu met Elie également au défi de ne pas chercher la gloire du passé. Après ceci, il lui donne de nouvelles instructions. Aller au nord. Il lui dit de traverser Israël et monter jusqu’en Syrie pour oindre le nouveau roi de Syrie, puis le nouveau roi d’Israël, puis son successeur Elisée.
Dieu a bien un plan pour nos vies, nos églises, nos pays, mais ce n’est pas nécessairement de restaurer une gloire passée. Il a de nouvelles choses à nous faire vivre. Ce ne sera pas toujours avec les miracles les plus spectaculaires, même s’il en accomplira certainement. Il utilisera peut-être des personnes inattendues pour accomplir sa volonté. Mais ce qui compte à ses yeux, c’est notre fidélité. Il connait notre faiblesse et si nous sommes fatigués, il nous donnera du repos, mais il nous demande de croire qu’au-delà des nuages qui nous empêchent de voir le ciel, le soleil ne cesse pas de briller.
Ce message me parle. Je prie pour la croissance de l’église, que de grands miracles se produisent. J’aimerais voir l’Europe se tourner vers Jésus. Il se peut que ces choses-là adviennent, mais ce qui compte à Dieu, c’est que je reste fidèle et proche de Lui, que ce soit dans le confort d’un monde chrétien ou dans l’inconfort d’un monde païen.
Nous cherchons le confort, même dans un des pays les plus confortables au monde. Jésus nous appelle à ne pas chercher un confort dans un milieu charismatique où l’on vit des miracles tout le temps, même si nous devrions prier pour voir plus de miracles et de guérisons et nous devrions nous former pour être de meilleurs prophètes (nous voulons plus de cultes comme ceux qu’on vit en ce moment!). Il nous appelle à ne pas chercher le confort dans les biens matériels et un emploi du temps tranquille, même si nous sommes appelés à travailler, à être de bons intendants de nos ressources et à ne pas vivre des vies frénétiques.
Il nous appelle à être prêts et prêtes à aller au nord, là où on ne voit pas forcément toujours ce qu’Il est en train de faire. À ne pas toujours être dans notre zone de confort, mais à rester obéissants. La prière est le moyen de voir et de profiter de sa gloire au-delà des miracles. Ce n’est pas parce que nous ne voyons pas ce qu’on aimerait voir que Dieu n’est pas souverain. Ce nord, c’est voulu par Lui pour notre bien et pour Sa gloire. Si nous apprenons à accepter cela, nous serons plus joyeux, plus heureux, et plus assidus dans la prière.